Vous croulez sous les déclarations fiscales pour vos locations ?
Entre régimes micro-foncier et réel, charges déductibles et astuces méconnues, s’y retrouver relève parfois du casse-tête. Et c’est peu dire !
Bonne nouvelle, dans cet article on vous explique pas à pas comment déclarer vos revenus locatifs sans stress.
Et nous vous dévoilerons aussi comment optimiser votre fiscalité grâce à des stratégies que nos experts connaissent par cœur.
Parmi ces stratégies : bien choisir entre micro-foncier et régime réel, maximiser le déficit foncier, profiter des avantages du LMNP, et plus encore !
Allons-y…
Déclaration des revenus locatifs : les bases à connaître
Avant de parler d’optimisation fiscale, encore faut-il savoir ce qu’on déclare, comment et avec quels documents.
Alors commençons par le commencement : qu’est-ce qu’un revenu locatif ? Et comment bien le déclarer aux impôts ?
Les revenus locatifs, ce sont tous les loyers perçus pour la mise à disposition d’un bien immobilier. Que vous louiez vide ou meublé, ces sommes doivent être déclarées aux impôts.
On parle ici de locations de longue durée, avec un contrat écrit obligatoire pour plus de 12 mois.
Le régime micro-foncier (abattement automatique de 30%) simplifie la déclaration pour les petits montants. Par contre, si vos charges dépassent ce pourcentage, le régime réel devient intéressant.
Comme le précise le Crédit Agricole, si vos loyers annuels dépassent 15 000 €, vous n’avez plus le choix : vous basculez automatiquement au régime réel.
Pour mieux visualiser les différences entre les deux régimes, voici un tableau récapitulatif :
(Plutôt pratique non ?)
Critère |
Régime micro-foncier |
Régime réel |
Conditions d’accès |
Revenus locatifs ≤ 15 000 € par an |
Obligatoire au-delà de 15 000 €, ou choix volontaire |
Type de déclaration |
Simple (intégrée à la déclaration de revenus classique) |
Formulaire 2044 à remplir |
Abattement/charges déductibles |
Abattement forfaitaire de 30 % |
Déduction des charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt…) |
Avantage principal |
Simplicité |
Optimisation possible si vous avez beaucoup de charges |
Inconvénient principal |
Pas de prise en compte des charges réelles |
Plus complexe, nécessite de tout justifier |
💡 Vous hésitez entre micro-foncier et régime réel ?
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Quels documents garder pour votre déclaration ?
Faisons le point sur les documents à conserver pour déclarer sereinement vos revenus locatifs (et éviter les mauvaises surprises) :
- Le contrat de location signé et les quittances de loyer
- Les factures des travaux et réparations effectués
- L’avis de taxe foncière et les attestations d’assurance
- Les relevés bancaires justifiant les encaissements de loyers
📅 Dates à retenir : déclaration papier avant le 20 mai ; en ligne, jusqu’à début juin selon votre département.
⚠️ En cas d’oubli : vous risquez une majoration de 10 % et des intérêts de retard à 0,20 % par mois.
💡 Astuce : numérisez vos justificatifs au fur et à mesure (quittances, factures, relevés…). En cas de contrôle, tout sera prêt, sans stress.
Où trouver les formulaires de déclaration de vos revenus locatifs ?
Pour déclarer vos revenus fonciers, vous pouvez vous appuyer sur plusieurs outils officiels :
- Le formulaire 2044, disponible sur impots.gouv.fr si vous optez pour le régime réel
- Le simulateur de déclaration en ligne, utile pour estimer rapidement ce que vous devez déclarer
- Des modèles-types et infos pratiques sur Service-Public.fr
Optimiser sa fiscalité locative : les conseils de nos experts
Maintenant que la déclaration n’a plus de secret pour vous, attaquons-nous à un sujet tout aussi intéressant… pour vous et pour votre portefeuille.
Car oui, il existe plusieurs leviers pour payer moins d’impôts.
Mais… Encore faut-il les connaître et les utiliser intelligemment.
Réduire son imposition avec le régime réel
Avec le régime réel, vous pouvez déduire un grand nombre de dépenses : travaux de rénovation, intérêts d’emprunt, taxe foncière, assurances, etc.
Une chaudière neuve ou des fenêtres double vitrage ? Ces dépenses sont intégralement déductibles.
Et ce n’est pas tout : l’administration fiscale autorise à imputer jusqu’à 10 700 € de déficit foncier par an sur votre revenu global.
Exemple – Vous percevez 12 000 € de loyers et avez 18 000 € de charges. Résultat : un déficit foncier de 6 000 €. Ce montant vient directement en déduction de votre revenu imposable, ce qui réduit vos impôts.
Cerise sur le gâteau : si vous avez encore du déficit après ça, le surplus peut être reporté pendant 10 ans sur vos futurs revenus fonciers.
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Location meublée : le levier fiscal souvent sous-estimé
Si vous louez en meublé, le régime LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) peut se révéler très avantageux. Il permet d’amortir le mobilier sur 5 à 10 ans, et le bien lui-même sur environ 30 ans.
Exemple : un canapé acheté 800 € peut être déduit à hauteur de 160 € par an pendant 5 ans.
Combiné à une stratégie de rénovation bien pensée, ce régime peut faire fondre votre base imposable.
Et si vos recettes locatives dépassent 23 000 € par an, vous pouvez basculer en LMP (Loueur Meublé Professionnel), avec d’autres avantages : exonération de taxe foncière dans certains cas, régime social différent, etc.
À noter : si vous optez pour la location saisonnière, le cadre fiscal change encore. À comparer selon votre projet et votre calendrier de location.
Les dispositifs de défiscalisation immobilière Pinel et Denormandie
En 2025, les dispositifs Pinel et Denormandie restent les incontournables de la défiscalisation immobilière.
- Le Pinel s’applique à l’achat de logements neufs situés dans des zones tendues (comme Paris, Lyon, Bordeaux), où la demande locative est forte. En échange d’un engagement à louer le bien pendant 6, 9 ou 12 ans, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 17,5 % du montant investi (en fonction de la durée de location).
- Le Denormandie, lui, vise à encourager la rénovation de l’ancien. Il s’adresse aux investisseurs qui achètent un logement dégradé dans une ville éligible, le réhabilitent, puis le mettent en location. À la clé : jusqu’à 21 % de réduction d’impôt, calculée sur le prix d’achat + le coût des travaux.
Exemple : Vous investissez 200 000 € dans un bien ancien à rénover sous le dispositif Denormandie. Si les conditions sont remplies, vous pouvez obtenir 42 000 € de réduction d’impôt sur 9 ans, soit 4 667 € par an.
Ces dispositifs peuvent se combiner avec un déficit foncier (par exemple, si vos travaux dépassent le montant couvert par la réduction d’impôt).
Se faire accompagner par un professionnel
Au-delà de 3 biens locatifs, un expert-comptable devient indispensable. Son rôle est de trouver le sweet spot entre réduction d’impôt et rentabilité.
Checklist pour bien choisir votre expert comptable :
- Vérifiez les diplômes (DEC pour les experts-comptables)
- Exigez une assurance responsabilité civile pro
- Privilégiez les spécialistes de l’immobilier locatif
Petit conseil : méfiez-vous des promesses trop alléchantes. Une optimisation raisonnable garde 15 à 20% de marge de sécurité face aux contrôles fiscaux.
Transmettre avec une SCI : la stratégie long terme
Une SCI (Société Civile Immobilière) permet de détenir un ou plusieurs biens à plusieurs, souvent entre membres d’une même famille. Elle facilite la gestion collective et surtout la transmission progressive du patrimoine.
Côté fiscalité, la SCI peut devenir un véritable levier patrimonial, surtout si elle est couplée à un dispositif comme Pinel ou à des stratégies de démembrement.
Vous envisagez une transmission ou une revente ?
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